[Actu] Cosmétiques, bons ou mauvais, lesquels privilégier?

[Actu] Cosmétiques, bons ou mauvais, lesquels privilégier?

Suite à mon article sur les déos, vous avez été plusieurs à réagir concernant la composition des déodorants, notamment sur la présence des sels d’aluminium.

A ce sujet, je tiens à « rassurer » les utilisatrices de la pierre d’alun : si elle contient des sels d’aluminium, ils le sont en plus petite quantité que les antitranspirants classiques formulés à base d’aluminium chlorohydrate (perso, je n’ai pas été convaincue par la pierre d’alun!)

le methylisothiazolinone

le methylisothiazolinone

Suite à ça, hier, une étude de Que Choisir fustige plusieurs composants cosmétiques. Aujourd’hui, l’autre association de consommateurs 60 millions de Consommateurs publient un hors-série sur les ingrédients à privilégier… Dur dur de s’y retrouver… J’ai tenté de vous faire une petite synthèse, pour vous aider à y voir plus clair, j’espère que cela vous aidera !

 

que choisir cosmétiques indésirables

Quel est le problème?

Le problème actuel des cosmétiques montrés du doigts tient à la présence de certains composants allergènes, irritants ou de perturbateurs endocriniens, dont certains formellement interdits depuis quelques années. D’après l’étude Que Choisir, ils seraient encore présents dans un millier de produits d’hygiène, beauté, cosmétiques… Ces composés sont nombreux :  Cyclopentasiloxane, BHT, ethylhexyl methoxycinnamate,  butylparaben, propylparaben, methylchloroisothiazolinone, methylisothiazolinone, triclosan, etc… la liste serait très longue si je les citais tous (vous pouvez néanmoins retrouver le détail des produits ici et les composants problématiques voire interdits ici et également ici.

Qu’est ce que l’on peut faire? A part s’inquiéter?

Face à cet inventaire plus qu’inquiétant, vous êtes nombreuses à vous poser la question, à juste titre de ce que l’on peut encore utiliser…. Que Choisir ne publie pas, en effet, de listes de produits « sains » : la raison en est simple. « D’une part, parce qu’il existe plusieurs dizaines de milliers de références de cosmétiques. Sur ce total, beaucoup sont formulés sans substances indésirables, explique Que Choisir. Nous n’avons matériellement pas la possibilité de les recenser tous et nous n’avons aucune raison d’en citer certains et pas d’autres. Professionnels et consommateurs pourraient, à raison, nous le reprocher. D’autre part, parce qu’il ne suffit pas d’afficher une liste d’ingrédients irréprochables, encore faut-il que l’efficacité soit au rendez-vous ! On attend d’une crème hydratante qu’elle hydrate, d’un déodorant qu’il supprime les mauvaises odeurs, d’une crème solaire qu’elle empêche les coups de soleil, etc. Nous ne pouvons conseiller des produits sans avoir vérifié qu’ils remplissaient bien leur office. Là encore, impossible de tester des milliers de références« . Cela dit, la revue publie régulièrement des tests comparatifs sur les produits efficaces ou non (déos, crèmes hydranates, crèmes minceur, tout est passé au crible – je ne parle que des cosmétiques !).

cosmétiques naturels

Quelles sont les substances à éviter?

Dans l’ordre de « dangerosité » (toutes proportions gardées!), les perturbateurs endocriniens sont, selon les scientifiques, les plus problématiques, surtout chez les enfants, adolescents et femmes enceintes. Parmi eux, le BHA, BHT, le trisclosan, les nombreux parabènes (Butylparaben, propylparaben, sodium butylparaben, sodium propylparaben, , potassium butylparaben, potassium propylparaben), certains filtres UV (ethylhexyl methoxycinnamate ou octyl methoxycinnamate), la liste est disponible ici.

Si l’effet n’est pas visible sur le court terme, on commence – hélas – à voir poindre les effets à long terme de ces perturbateurs… Même si aucune étude n’a encore précisément déterminé les contours de ces « méfaits », il y a de nombreux « indices » : effets sur la fertilité, sur le développement de cancers  hormonodépendants (testicule, sein…), sur le cerveau, sur les phénomènes d’obésité et de diabète… 

cosmétiques

Les irritants ou allergènes le seront chez certaines catégories de personnes : perso, j’évite les produits trop décapants (certains sulfates, le sodium lauryl sulfate (SLS), l’ammonium lauryl sulfate, notamment dans les shampooings), mais a contrario, j’ai déjà utilisé des gels douche contenant du méthylisothiazolinone, ce qui ne m’a pas ennuyée (cette substance est encore autorisée dans les gels douches ou produits à rincer mais est désormais interdite dans les produits comme les crèmes, là où elle n’est pas rincée)… Je reste néanmoins prudente d’autant que j’ai un enfant allergique à la maison, pas forcément à ces substances, mais quand le système immunitaire se met à déconner, il peut très vite se dérégler…

bio

Je privilégie de plus en plus le bio (Weleda, Melvita) ou les huiles végétales voire à m’intéresser à la cosmétique home-made (mais nous aurons l’occasion d’en reparler)

Des solutions?

La revue 60 millions de consommateurs sort aujourd’hui un hors-série concernant une cinquantaine de produits d’hygiène et de beauté qui sont réputés non toxiques… avec certains ingrédients à privilégier… pierre d’alun que de nombreux produits incorporent, gomme xanthane, perlite, la liste est quand même rassurante et vous trouverez dans ce hors-série les marques et produits intéressants si vous voulez être exemptées de ces soucis…

60 millions consommateurs guide cosmétiques sûrs

Si le bio ne semble pas exempt de certaines substances allergènes, l’explication est assez simple : même naturels, certains produits peuvent être allergisants, et donc être présents dans une formulation bio (les pollens sont naturels et pourtant allergisants !).

Enfin, certains substances peuvent aussi être qualifiées d’indésirables dans le sens où elles ne sont pas « top » pour l’environnement : petrolatum, silicones divers et variées, j’en passe… mais là, c’est un autre débat? On en reparlera, je pense !

Cet article « synthèse », vous a-t-il intéressé? Qu’est ce que cela vous inspire?

 

11 commentaires pour “[Actu] Cosmétiques, bons ou mauvais, lesquels privilégier?”

  1. Merci pour cet article très intéressant.
    je vais me procurer sans plus attendre le numéro de 60 millions de consommateurs!
    Bonne journée.

    1. je vais le parcourir en détail ce WE ! J’espère que tu pourras te le procurer, il semble déjà bien « sold out » dans de nombreux kiosques !

  2. Pas facile de s’y retrouver avec toutes ces nominations barbares. Faudrait vraiment que nos politiciens se préoccupent sérieusement de cette question.

    Merci pour cette synthèse.

    1. A croire que ces industriels au pouvoir de ces entreprises n’ont pas d’enfants ou de préoccupation sur leur santé et sur leur avenir. Cela me donne l’impression de me retrouver confronté à des ados qui se croient invincibles et flirtent avec les limites et la mort. C’est très égoïste comme façon de voir les choses. Aucune empathie.

  3. C’est un sujet très complexe où il est difficile de s’y retrouver….. Les dénominations des produits sont du vrai chinois pour moi. Je viens d’acheter le hors série de 60 millions de consommateurs. Je l’ai feuilleté et j’ai eu un peu peur en voyant des produits bio que j’avais prévu d’acheter pour ma fille et qu’il vaut mieux éviter. Là, du coup, je suis un peu perdu et je crois qu’il va falloir que je me plonge réellement dedans pour trouver les produits les mieux adaptés et pourquoi pas se lancer dans le fait maison. Merci pour ce billet!

    1. oui j’ai rapidement parcouru le magazine et vu qu’il y avait des produits bio qui n’étaient pas « top », mais je me dis que tout est aussi une question de « mesure », face à certains produits (utilisation quotidienne ou pas !). Quand je pense que j’ai utilisé pour mes enfants des biberons alors qu’on ne parlait pas encore de bisphenol (et que donc je n’ai pas fait attention, je ne savais pas), ça interroge 🙁

  4. Merci d´avoir fait cette synthèse!
    Je m´intéresse depuis bien 5 ans aux compo et évite de toute facon tous ces ingrédients sauf si je n´ai pas le choix (gel douche de l´hôtel par exemple…)

  5. Je suis attentive à tout ça mais je l’avoue, de loin, car j’ai la flemme de lire les étiquettes… J ‘ai du mal avec la cosméto bio qui ne me satisfait pas côté visuel et ressenti (sauf sanoflore)…
    Pour mes enfants, je privilégie Cadum, je ne sais pas s’il font partie des « bons » produits mais c’est une marque en qui j’ai confiance. Pour les soins enfants, avène c’est bien je pense (j’ai un pepere à eczema et un à acné)…
    tout ce que je lis, ce que j’entends sur les problèmes de + en + importants de fertilité etc chez les couples trentenaires commence à m’interroger. Mais je pense et je me trompe peut être, que le pire vient quand même des lessives, des savons, des vêtements et surtout de l’alimentation surchargée en pesticides et autres horreur. Quand on voit le nombre de ruches diminuer (je connais un apiculteur), il y a de quoi se poser des questions pour l’avenir de nos enfants et plus tard petits-enfants;
    bref je dérive mais tout ça est lié à mon sens.Je n’ai pas le déclic du maquillage bio par ex mais je pense m’y pencher sérieusement (enfin surtout depuis que je vois que les marques bio ont fait de réels progrès, on est loin du cliché chèvre/cabane au fond du jardin)….

    1. Le bio a effectivement énormément progressé : quand mon fils cadet était bébé, je m’étais approchée du bio et j’étais revenue en arrière, pas du tout convaincue par ce qui m’était proposé ! désormais, il y a beaucoup de marques qui font de très bons produits, alors pourquoi s’en priver? pour moi le pire est à venir dans l’alimentation, on a réellement appauvri toutes les richesses que la terre pouvait nous offrir 🙁

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