Ma nouvelle vie « sans sucre ajouté »

Ma nouvelle vie « sans sucre ajouté »

Ohohoh, le titre ambitieux… « nouvelle vie », rien que ça… Oui, un peu… attendez, restez, j’vais vous raconter un bout de ma vie…

Tout a commencé il y a fort fort longtemps (au millénaire dernier).

sucre

Je n’ai jamais été une adepte du sucre en tant que telle : quand j’étais petite, je n’étais pas accro aux bonbons, aux chocolats, aux confiseries et gâteaux… Mais bien sûr, j’en mangeais…. Mais ça n’était pas « mon truc » , je suis plutôt « bec salé ». Pour preuve, je ne finissais jamais mes chocolats de Pâques (qui profitait à l’un de mes frères) mais j’étais capable d’engloutir un paquet de chips à la vitesse de la lumière. Ma maman n’était pas une fanatique de cuisine, pas de maman gâteau qui me tentait (contrairement à mon homme qui a vécu avec une odeur de gâteau dans la maison toute son enfance 🙂

Mes parents menaient une vie plutôt simple question alimentation, très classique, mais quand je regarde dans le rétro, plutôt saine : un potager cultivé par mon papa, des soupes maison, des crudités, des légumes cuits à chaque repas, des fruits (et aussi d’autres choses)… j’avais pris un « bon pli », que j’ai longtemps gardé… Il n’y a guère qu’en classe prépa où je craquais pour le kilo de Danette (je crois que ça ne se commercialise plus  – tant mieux 🙂 et mangeait parfois des pâtes que je me cuisinais seule dans ma piaule étudiante (on a toutes connu ça, non?). J’avais juste un faible très affirmé pour les crèmes glacées et d’ailleurs, l’été, je pouvais facilement prendre 2 kg en me faisant « plaisir » 🙂

En m’installant avec mon homme avant de fonder une famille, on a gardé notre rythme étudiant… pendant longtemps. En devenant maman, je me suis mise à cuisiner, petit à petit.

Et avec les enfants, justement, j’ai commencé à entrer dans un cercle non vertueux : le découverte du sucre, surtout lors de ma dernière grossesse, qui fut diablement stressante à tous égards . Plus que le mini carré de chocolat de temps en temps, c’était devenu presque une addiction. Les sodas de temps en temps, les gâteaux, bref, j’avais découvert le réconfort sucré. Pourtant, je n’en abusais pas. Vraiment. Et ça a continué pendant longtemps… le pli était pris !

gateaux

Travaillant chez moi, j’ai un accès TRES facile aux placards où se trouvent différentes douceurs que j’achète pour les enfants (ahaha, la belle excuse, mais je vous assure que j’achète avant tout pour eux !). Mais je me suis rendue compte surtout qu’en fait, en cas de stress, de dépression (disons les mots qu’il faut !), je m’étais mise à ouvrir le placard plus facilement, à manger pour me réconforter.  C’est d’ailleurs souvent le cas : on mange par réconfort. Le bébé tête le sein de sa maman parfois aussi par réconfort, pas par faim (je sais de quoi je parle, j’ai eu un bébé accro au sein !). Pour moi, c’était un thé par ci-parlà accompagné d’une douceur… Oh trois fois rien… Un macaron, une part de tropézienne (dieu que c’est doux !), un bon Magnum….

Jusqu’au jour où très récemment, je me suis surprise à avaler un soir un paquet complet de cake au fruits, vous savez le bon cake anglais. Le truc que je mangeais occasionnellement, une petite tranche, parfois. Le truc bien sucré (pâte et fruits confits). Je me souviens bien de ce moment : du stress que je ressentais, de la sensation instantanée (et éphémère) de ce réconfort ressenti en avalant ce cake. Et de la culpabilité qui s’en est suivi.

Oui je m’en suis voulu ensuite. Dans les minutes qui ont suivi, le lendemain, le surlendemain. Je me suis vue – excusez-moi de ce que je vais dire- comme une gros vache qui avalait n’importe quoi, n’importe quoi (l’épisode du cake, c’était à 21h30). Et pourtant, c’était loin d’être récurrent, sauf qu’en analysant mes semaines, mois et années précédentes, je me suis rendu compte que j’avais ce que je qualifierai de petite addiction au sucre. Comme quelque chose d’impalpable mais bien réel qui fait que dès qu’on se sent mal, le réflexe ouverture du placard-ingestion de sucre (gâteau, bonbon, choco, …) est bien présent. Oh, je n’avalais pas des quantités de folies… mais bon, ça suffisait.

Passé 40 ans, on perd plus difficilement du poids : en début d’année, j’avais pris la décision de me reprendre en main en allant voir une diététicienne, ce fut un échec total.

Les règles de l’équilibre, je les connais, mais je n’ai pas réussi à faire ce qu’elle me demandait. M’interdire certaines choses (notamment le fromage, les carottes cuites), me forcer à manger le soir un repas complet même si je n’ai pas faim (il m’arrive de pouvoir me contenter de deux bols de soupe et d’un petit bout de fromage (sans pain), mon pécher mignon et d’un fruit là où la diététicienne m’imposait un repas glucides, lipides, protides. Bref. Echec. J’ai ouvert les yeux en en parlant à une amie diététicienne qui habite en région parisienne et qui m’a dit que les méthodes de cette « consoeur » était d’un autre âge.

Voilà, voilà, j'ai hésité à la mettre mais après tout... Cette photo date du 26 mai, lors d'une sortie à la mer.... Pas flatteur ce ventre tout mou, on est loin des "fit girls" qui envahissent Internet, hein? J'assure. Mais j'en ai marre !

Voilà, voilà, j’ai hésité à la mettre mais après tout… Cette photo date du 26 mai, lors d’une sortie à la mer…. Pas flatteur ce ventre tout mou, on est loin des « fit girls » qui envahissent Internet, hein? J’assume. Mais j’en ai marre !

Je me suis dit qu’il fallait ré-ajuster tout ça… L’idée a fait son chemin. J’ai mangé plus sainement, mais rien à faire, je voyais ma « ceinture abdominale » rester flasque, sans forme alors que j’étais celle qui avait le ventre toujours plat, tonique et la taille fine. Je ne me reconnaissais plus. Pour une fois, je ne focalisais pas sur mes jambes. Mon ventre, l’objet de mes attentions. D’autant que je lis beaucoup, par mon boulot et par passion, sur la santé : une ceinture abdominale qui s’épaissit, ce n’est ni bon, ni signe d’une alimentation très saine….

Alors je me suis dit que j’allais faire du sport : avec mes soucis de cicatrisation à la jambe, je m’y suis mise par ci-par là, rythmée par les soins infirmiers et les RDV chirurgiens qui m’autorisaient ou pas de faire un peu de sport (et surtout pas de piscine !). Alors j’ai persévéré. Je me suis arrêtée. Je m’y suis remise. J’y ai pris goût. Mais ça ne suffisait pas. Pas uniquement.

Je mangeais équilibré et je foutais tout ou presque en l’air en craquant sur des cochonneries sucrées ! Oh, rien de méchant, faut savoir se faire plaisir…. Oui mais à un moment, chez moi, pour moi, ça ne fonctionnait plus. Finalement en regardant en arrière, je me rends compte que ce ne sont pas des « habitudes » que j’avais avant d’être en couple et d’avoir une famille… Ces habitudes du sucre se sont quelque peu installées … Alors là, depuis un bon mois, j’ai changé.

J’ai voulu surtout dire au revoir à mon ventre qui me semblait tout mou du genou (un comble pour un ventre !).

Outre un peu de Pilates et d’abdos que je fais devant Gym Direct (sur Youtube), j’ai surtout mis en place un changement au niveau alimentaire radical mais qui n’est pas du tout un régime. La preuve, je mange plus que les enfants et quand je mange avec mon homme, il est étonné de ce que j’arrive à manger en quantité.

J’ai décidé de bannir les sucres directs. Enfin, à ma façon. Pas tous non plus, vous allez voir ! Parce que je n’ai pas envie de m’infliger une discipline de OUF que je n’arriverai pas à tenir et je n’ai pas envie de me refuser une invitation sympa…. mais…

gatal

  • Je ne mange quasiment pas de pain (ça ne me manque pas !), je ne mange plus beaucoup de pâtes (mais j’en mange quand même et j’ajoute d’autres choses !), j’évite le riz simple (même si les sushis me manquent !) et j’ai bien sûr arrêté les gâteaux (sauf une part quand je suis invitée, je reste quelqu’un de sociable!) !

 

  • J’ai simplement réduit ce que j’appelle « mes apports glucidiques directs ». Je crois que c’est ce que certains régimes prônent, mais je n’y connais pas grand chose en régime : disons que c’est une façon de voir les choses différemment….

Mais « que ta vie doit être triste ». Plus de pain, plus de pâtes, de riz, de sucres? Et comment  tu fais ça à la maison, quand tu es invitée, avec les enfants?

C’est très simple : quand je suis invitée, je mange ce que l’on me donne, je ne refuse pas une petite part de gâteau bien sucré, ni un bon verre de vin…

A côté de ça, voici ce que j’ai mis en place pour me rassasier, me faire plaisir et ne pas cuisiner un milliard de choses différentes pour moi et ma famille.

veggie
  • Je mange plus souvent du quinoa (les enfants n’étaient pas fans, ils commencent à mieux l’apprécier!) et des légumineuses (moi qui détestait ça avant !),
  • je continue mes orgies de légumes (dieu qu’une bonne ratatouille fait-maison, c’est bon!),
  • j’ai arrêté le lait (en fait, ça fait assez longtemps, alors que j’aimais ça, mais j’ai fini par être convaincu qu’on trouve ses bienfaits supposés dans d’autres aliments) mais il peut m’arriver de manger du fromage blanc (sans aucun ajout de sucre, juste quelques fruits parfois),
  • je continue le fromage (qu’est ce que je peux m’enfiler comme buratta avec tomates et huile d’olive en ce moment !),
  • je mange des céréales ou galettes de céréales plus souvent (au petit déj, par exemple des flacons d’avoine),
  • j’ajoute des graines partout (du lin, du chanvre, etc…) pour le côté croquant/gourmand.

Et je n’ai pas banni les sucres définitivement : je mange beaucoup de fruits (non mais l’été, comment résister aux melons, pêches blanches, abricot, fraises, etc….) qui sont bien sucrés et qui me font des dessert ou pause sucrée bien saines (je me fais de grosses orgies fruitesques !). Je trouve mes glucides dans les féculents que j’ai cités plus haut (quinoa, légumineuses) et je mange encore des glaces. Eh bien je vais vous dire un truc : je trouve que la plupart sont trop sucrées, je ne les supporte quasiment plus ! Je n’aurai jamais pu penser dire ça un jour : je ne prends plus autant de plaisir à manger des crèmes glacées ! Truc de gue-din ! La seule qui trouve « faveur » à mes yeux est celle au yaourt de Picard (que je trouve gustativement mois sucrée que le reste !).

Et surtout, ce régime (dans le sens régime alimentaire, pas dans le sens restrictif) me réussit pleinement : je me sens mieux, en forme, dégonflée, visuellement, mon ventre a diminué, j’ai perdu 2,5 kg alors que je me fais de grosses assiettes, je gave (ou presque) de buratta et d’huile d’olive, c’est tout bénéf’. Je ne cherchais pas à perdre du poids, mais finalement, c’est plutôt bon pour moi… c’est avant out une question de santé, de bien-être !

Je pense que c’est plus ou moins ce que j’avais fait à cette époque, mais cette fois-là, j’étais plus dans la retenue à compter aussi mes calories ! Ici, rien de tout ça !

collation fruits

Je voulais vous en parler parce que pour moi ce fut un déclic… Et que je sais que parfois, on a du mal à s’arrêter… et qu’on peut y arriver, sans pour autant devenir une extrémiste du sans-sucre ! Je dirai que je mange « sans sucre ajouté ». Et je prends vraiment du plaisir à manger des choses que je cuisine : je n’achète rien de tout préparé, je cuisine tout à base de produits frais ou en vrac, au moins je sais ce qui il y a dedans ! Parce que l’agro-alimentaire nous gave de sucre. je vais même aller plus loin et tant pis si ça choque, mais je sui convaincue que le prochain « scandale » sanitaire viendra un jour du sucre. Obésité, diabète et compagnie, ils viennent de là… 

Mais de tout ça, on aura l’occasion d’en reparler, notamment dimanche, lors du dimanche lecture avec un livre que j’ai trouvé très intéressant !

 

Je bénéficie d’assez peu de recul par rapport à tout ça, mais je sais que le pli est pris, je ne supporte plus de manger sucré (je ne parle même pas des édulcorants !)…. J’espère réussir à tenir la distance !

En attendant, vous pouvez aussi découvrir ces lectures (ici et  et encore ici) qui m’ont énormément ouverts les yeux ces derniers mois ! Parce que pour avoir une vie saine, il n’est jamais trop tard !

 

NB : je me rends compte en me relisant que je n'ai pas parlé de viande, de poisson ou d'oeuf : je continue d'en manger, pas mal d'oeufs et de poissons, comme avant, tout comme pour la viande que je consomme de temps en temps ! je me qualifierai de "flexitarienne" ! (et pour rire de "fruitarienne", celle qui connaissent "coup de foudre à Notting Hill" apprécieront !)

13 commentaires pour “Ma nouvelle vie « sans sucre ajouté »”

  1. Superbe article je me suis reconnue dedans ! Sauf pour le sport 1 a 2 h de cardio par semaine ou zumba. Question nourriture, le jardin est là. De plus on « evite » les sucreries mais un carré de chocolat avec mon café le midi je ne peux pas m en passer.

    1. Tu as raison pour le carré de chocolat, j’en prends aussi, car j’estime que c’est un petit carré et je prends du très riche en cacao (donc beaucoup moins de sucre!)

  2. je ne veux pas vous décevoir , je ne mange quasi pas de sucre (pas de bonbons jamais) , très très peu de sel et mon ventre reste rond à moins grand désespoir , après je n’ai pas du tout votre age hélas aussi . évitez juste les grignotages c’est déjà pas si mal .

    1. pas de déception Dorothée, parce que chez moi ça marche (en un mois de temps, je vois déjà la différence 🙂
      et pour le sucre, il n’y a pas que les bonbons, le sucre est partout, pain industriel, gâteaux, biscuits (là c’est évident) mais aussi certaines sauces, etc…. tout le monde n’est pas fait pareil, mais chez moi je sais que ça marche 🙂

  3. J’essaie aussi de limiter un maximum le sucre que j’ingurgite mais je pense que je peux encore mieux faire! J’ai encore un peu de difficultés à tout éliminer et remplacer mais je ne désespère pas! En tout cas, bravo à toi!

  4. Bravo pour ce changement ! Je suis d’accord avec toi : on trouve rapidement que tout est trop sucré. Je ne m’interdis rien, mais quand je décide de prendre un gâteau ou un cocktail, je les trouve trop sucrés.

    J’aurais du mal à me passer de pain car j’en suis fan, notamment les pains spéciaux aux fruits secs. Mais je te rejoins sur l’arrêt des produits laitiers : depuis plusieurs années pour moi car je suis intolérante aux protéines de lait de vache et j’ai vu le changement sur ma silhouette, mon énergie… Quant au quinoa : c’est tellement bon. J’adore les salades quinoa/concombre/féta/graines/amandes : le bonheur.

    C’est génial que tu vois les effets et que tu ne manques de rien. Tu as pris une bonne décision.

    1. là où j’ai le plus de mal, ce sont les boissons sucrées type soda ou trucs aromatisés : j’ai acheté une eau aromatisée en croyant que c’était comme celles au citron, juste aromatisée et il y avait ajouté des édulcorants, beurk !!! mais bon, les enfants l’ont bue !

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