Mon petit bouquet du dimanche – mes questions/vos questions?

[Cet article a été écrit avant celui publié hier ici]

Vous êtes plusieurs à me dire que vous aimez ce petit rendez-vous dominical du Petit Bouquet du Dimanche, que j’ai instauré il y a quelques années.

Je suis fan de plantes, de végétation et bien entendu de fleurs : quand j’étais encore chez mes parents, j’allais souvent au jardin avec mon père qui cultivait pas mal de rosiers et je choisissais celles que je voulais pour la maison : presque un petit privilège, car ma mère n’y avait pas droit (ahhh, les papas et leur fille, le bon cliché ! Mais c’est vrai !).

Même quand j’étais étudiante, quand je repartais à la fin du WE, il m’arrivait assez souvent d’emporter des roses du jardin ou des tulipes dans un vase (parce qu’au printemps, c’était plein de tulipes qui fleurissaient dans les parterres du jardin…). Et j’ai « gardé » cette envie, cette habitude d’aimer les fleurs et d’avoir parfois un bouquet à la maison !

Dans mon jardin, actuellement, j’ai quelques rosiers (dont deux récupérés dans le jardin de mon père, auxquels je tiens beaucoup !) et un que j’ai acheté cette année (pour remplacer un ancien rosier qui avait fini par rendre l’âme après plusieurs années…). Ces rosiers sont en pot, pas en pleine terre, ce n’était pas possible et finalement, ce n’est pas plus mal ainsi, car je peux les déplacer sur ma terrasse au gré de mes envies ! Celles qui suivent mes stories sur Instagram ou FB m’ont déjà entendue en parler !

En dehors de ces rosiers, j’ai peu de fleurs « à couper »… et l’hiver, c’est d’autant plus compliqué de m’offrir des bouquets de mon jardin ….

Alors, je me fais plaisir chez ma fleuriste de quartier, que je connais bien ! Parfois, c’est moi qui lui demande spécifiquement une couleur de fleurs, un type de fleurs, un bouquet rond ou pas, et parfois, je lui dis juste que je voudrais telle ou telle fleur et je la laisse agencer un joli bouquet…

Mais à l’heure où l’on se doit d’être de plus en plus « exemplaire » en matière d’environnement – et je suis très attachée à faire des efforts pour les générations futures – je me pose de plus en plus de questions sur ces « petits bouquets du dimanche » et ce depuis un ou deux ans. Dernièrement, j’ai acheté mes fleurs au marché, vous savez ces dahlias…

Je sais qu’ils sont produits localement, dans des champs près de Lille… Mais les fleurs, l’hiver, difficile de faire local (à part sans doute pour les cyclamens, peut-être?). Les roses que j’affectionne tant viennent pour la plupart du Kenya, cultivées en masse dans des conditions déplorables pour ceux qui travaillent à leur récolte (voir cet article pour le détail). Difficile donc d’en trouver en France. Il y a encore une quinzaine d’années, on en trouvait encore qui étaient produites en France, je le sais, j’ai visité les serres, c’était le père de ma belle-soeur qui les produisait (dans le Var). Voici d’ailleurs une petite photo souvenir de cette époque (photo floue, mais on s’en fout, ce sont les roses qui importent !).

Mais aujourd’hui, peut-on encore trouver des roses françaises en dehors de nos rosiers de jardin? En ayant eu une discussion à ce sujet avec ma belle soeur (dont le père est désormais à la retraite), les serres ne sont hélas plus vraiment rentables…. La majorité des roses produites le sont ailleurs, au Kenya ou sous nos latitudes, aux Pays-Bas (le grand pays des fleurs, celui des tulipes, surtout), mais il parait que ces roses produisent plus de CO2 que celles du Kenya car produites sous serres chauffées (au Kenya, sous serre, mais T° constante toute l’année, l’avion coûte moins en bilan carbone que le fait de chauffer les serres aux pays-Bas – on marche sur la tête !).

Alors je vais diminuer « ma consommation » (on dirait une drogue ! C’est presque ça 🙂 ) – de fleurs coupées, même si j’adore ça et qu’en y regardant bien, j’ai déjà pas mal diminué ces deux dernières années : bon, rassurez, je n’en achetais pas toutes les semaines… mais je vais tenter de privilégier des fleurs plus locales – quand c’est possible – c’est à dire sûrement au printemps et en été et le reste du temps, je vous montrerai plutôt mes petites plantes vertes, car j’en ai une petite collection 🙂

A une époque, j’avais la chance de profiter des fleurs du jardin de mes beaux parents dès le printemps et jusqu’en automne, il n’y avait guère qu’en hiver où c’était plus « frugal ». Dès le printemps, les bulbes, les forsythia en fleurs, puis le divin lilas, des pois de senteur, du muguet, et j’en passe, jusqu’au asters en automne !

Ma belle-mère partage avec moi cette passion des fleurs – elle a été fleuriste à une époque – et forcément, elle sait que j’adore aussi les fleurs 🙂 [elle a d’ailleurs pris deux-trois pots de mon jardin en « pension » pendant nos vacances pour les arroser – notamment mes pieds de tomates 🙂

Des fleurs de saison... A privilégier au printemps : pivoines, tulipes, muguet, renoncules, iris, lis, lilas, ail d'ornement. Choisir celles-ci l'été : hortensias, oeillets, astilbes, glaïeuls (en ce moment, il y en a plein les marchés !), dahlias, lavandes, achileas, echinacées, tournesols, cosmos, arums, lis, marguerites et of course, la rose ! En automne, plus de choix qu'il n'y parait : outre les chrysanthèmes qui sont plus beaux qu'on ne pense (certains les associent aux cimetières, et alors? L'inflorescence est tellement belle !), mais aussi aster, piments décoratifs ou encore roses ! En hiver, moins de choix, la Nature hiberne pour mieux nous réjouir au printemps : quelques hellebores (que je n'ai jamais vue en fleurs coupées, mais souvent en pot), le mimosa bien sûr, mais beaucoup de feuillages persistants (les eucalyptus sont très décoratifs !).

Enfin, si vous aimez les jolis bouquets, pensez aux fleurs séchées : elles reviennent en force – pour ma part, je garde parfois certaines roses, mais difficiles de profiter de leur éclat lorsqu’elles sèchent. A Lille, il m’arrive d’aller à la boutique « le tiroir aux essences » (rue Pierre Mauroy) pour glaner quelques fleurs séchées ! Et c’est tout aussi joli ! Et surtout plus pérenne ! 

Certaines n’aiment pas les fleurs coupées, en justifiant qu’elles vont mourir – et c’est vrai : mais elles m’apportent personnellement beaucoup de bonheur et de bien-être alors je préfère m’en réjouir… mais en réduisant leur consommation, en essayer de trouver des filières plus durables et moins génératrices de carbone. Et en vous offrant toujours mes petites découvertes végétales ! Du côté des plantes en pot, là où j’achète, j’essaye toujours de voir les provenances, c’est souvent indiqué sur les plantes en pot, mais je ne comprends pas pourquoi ce n’est pas le cas pour les fleurs coupées (en enquêtant pour écrire ce article, je me suis rendue compte compte qu’il existait bien un label – le label Fleurs de France – mais peu de fleuristes en sont les messagers :(. A l’instar des fruits, des légumes (ou de la viande et du poisson), on devrait pouvoir savoir d’où viennent les fleurs que l’on achète ! J’en ai discuté avec ma fleuriste de quartier : les roses qu’elle vend viennent des Pays-Bas et elle m’a dit qu’on pouvait encore trouver des roses françaises mais à 5€ pièce, elle ne les vendrait pas, donc elle achète chez le grossiste des roses importées… pour certaines de ses fleurs, c’est du local, en cette saison, pour le reste de l’année, c’est forcément plus compliqué….

En attendant, je pense continuer à partager avec vous toutes mes petites plantes vertes, car j’adore ça [Compte tenu de ma « coupure » d’Instagram, ce RDV se fera d’une autre manière !]! Est-ce que ça vous dit?