A tribute to… #1 Le duc d’Edimbourg

Il y a une semaine disparaissait Philip Mountbatten, duc d’Edimbourg, mari de la reine Elizabeth II. Non, ce n’était pas le roi d’Angleterre, pas plus qu’un prince consort, mais il a servi pendant des années la monarchie britannique aux côtés de son épouse la reine.

Loin du côté people de cette famille, je dois dire que je m’intéresse beaucoup à l’histoire de la famille, car elle est elle-même fortement imbriquée dans l’Histoire : je me suis évidemment délectée devant The Crown, j’ai lu une quantité de livres sur Queen Elizabeth II et j’avais envie de vous proposer, aujourd’hui, par le biais de cette article, un peu de lecture sur le sujet… L’occasion d’inaugurer une « rubrique », que je ferai de temps à autre pour « rendre hommage » si l’on peut dire, à une personnalité autour du thème de la culture…

• On va commencer par la personne qui fait l’objet de cet article, le duc d’Edimbourg, le prince Philip (ou Philippe à la française).

Je vous conseille la biographie de Philippe Delorme, « Philippe d’Edimbourg, une vie au service de Sa Majesté » [ci-dessous], dans la série Texto aux éditions Tallandier. Je l’ai acheté récemment, je suis en train de le finir et il est vraiment plein de détails sur la vie du duc et de la famille royale. Et surtout sur ses « bons mots » qui ont malheureusement parfois été très maladroits… mais cela reste à lire tant sa vie a été romanesque : il quitte la Grèce dans un bateau alors qu’il n’a même pas deux ans, son berceau est une caisse d’oranges, il est ballotté de pays en pays, côtoie les plus grands, mais n’a plus ses parents, qui ne sont pourtant pas morts, mais qui « ont d’autres chats » à fouetter que lui… le seul garçon et le petit dernier… jusqu’à ce qu’il rencontre en 1939 la future Reine qui tombe éperdument amoureuse de lui, beau et grand blond à l’allure nordique (il a du sang danois !) : ça sera lui et aucun autre ! Elle a semble-t-il eu raison ! Ils ont eu 73 ans de mariage ensemble !

• L’ouvrage suivant est l’une des biographies de la Reine, écrite par une française, Isabelle Rivère (que vous avez peut-être vu à la TV, c’est l’experte in Windsor)… Une biographie riche et pleine d’anecdotes, qui vous fera entrer dans l’intimité de la famille royale ou presque avec plein de témoignages ! Aux éditions Points (ci-dessous)

• Autre biographie que j’ai lue, celle écrite par Bertrand Meyer-Stabley, sobrement intitulée « Majesté! » (ci-dessous), avec un portrait haut en couleurs de la Reine Elizabeth. L’auteur, dont la famille descend de la dame d’honneur de la reine Victoria, nous livre certains petits secrets de la famille royale et de la reine la plus connue au monde et du business qui s’y attache….

• Au sujet d’Elizabeth II, on termine sur l’ouvrage de Jérôme Carron, « Elizabeth II, reine du siècle », aux éditions Point de vue (la revue des têtes couronnées). Un portrait plus « intime » de la Reine, qu’on découvre très sérieuse et impliquée dans son rôle de monarque et ce, dès que son père est couronné roi, jusqu’à son incroyable parcours à travers le XXème siècle : oui, Elizabeth II est bien la reine du siècle !

• Un dernier ouvrage, que je n’ai pas encore lu, plus « générique », plus large, sur les Windsor : « La saga des Windsor », de Jean des Cars. Je l’ai acheté car il s’intéresse vraiment à l’histoire de la famille, depuis les débuts de la Reine Victoria, dont descendent tant de monarques européens (Georges V, le grand-père de la reine Elizabeth et le tsar Nicolas II, qui fut assassiné avec sa famille par les bolchéviques étaient cousins !)… Et c’est intéressant finalement de voir à quel point les choses se recoupent, de savoir qu’au final, la Première Guerre Mondiale a été le théâtre d’une guerre dont les souverains étaient cousins, etc…. Bref, l’Histoire ! (dans la même série, l’auteur en a écrit d’autres, dont la saga des Romanov, que j’ai également achetée, forcément 🙂

Pour finir deux lectures plus « documentaires »

Un hors-série de Géo-Histoire paru en fin d’année dernière (c’est le numéro déc. 2020-janv. 2021), avec des articles à thèmes, qui reviennent en partie sur l’histoire de son père, Georges VI, qui n’était pas né pour être roi et qui le devient par le destin…

Et aussi un ouvrage de la série « Secrets d’Histoire » l’émission de Stéphane Bern (oui, j’avoue, je regarde, surtout quand il s’agit de Versailles, les Romanov ou les Windsor). Plus light, illustrée et rapide à lire pour en connaître l’essentiel !

NB : pas de livre sur Diana, je n’aimais pas particulièrement le personnage, qui a sans doute dû « souffrir » au début de son histoire avec le prince Charles mais qui a bien su retourner les choses à son avantage ensuite… et sa façon de regarder, jamais directement en face à face, ça m’agaçait… en revanche, quel triste destin…

La famille royale et le duc d’Edimbourg dans la fiction cinéma/série

Au niveau série, bien sûr, The Crown, car elle est vraiment très bien faite, très riche, bien documentée, pas mal romancée parfois, mais dresse un portrait parfois assez fidèle par rapport à ce que j’ai pu lire dans les biographies !

Au cinéma, deux films :

• The Queen de Stephen Frears, avec Helen Mirren dans le rôle principal de la reine Elizabeth : un passage de la vie d’Elizabeth au moment où sa belle-fille Diana meurt dans un accident de voiture à Paris ou comment ce jour-là a failli faire vaciller la royauté. A voir !
• Le discours d’un roi de Tom Hooper : étonnant et magnifique Colin Firth (Oscarisé !) dans le rôle du père d’Elizabeth, « Bertie », second fils du roi georges V, qui va devenir le roi Georges VI… Episode de la vie où il devint roi et comment il dût faire face à un handicap, le bégaiement pour devenir ce que les historiens estiment aujourd’hui, un grand roi.

NB : pas de film sur Diana, je sais qu’il en existe et que d’autres vont venir, mais je suis assez peu dans la Dianamania (même si je trouve que c’est une très belle femme, moderne avant l’heure, sauf à ses débuts).

Bref… L’occasion de rendre hommage à cette homme du siècle, ou presque !

(et bien sûr, toute la presse qui lui a consacré cette semaine toutes ses Unes)

Pour finir, cette savoureuse anecdote relatée dans sa biographie, lorsque le magazine masculin GQ lui décerne le prix du vieillard de l’année (je ne savais même pas que ça existait ! Quelle horreur !). Philippe leur fait cette réponse :

« J’apprécie beaucoup votre invitation à recevoir le prix du vieillard de l’année. Il n’y a rien de tel pour le moral que de se voir rappeler que les années passent – toujours plus vite – et que des pièces commencent à se détacher du vieux châssis. mais en tout cas, c’est gentil de me le rappeler« .