Le retour, la queue entre les pattes…

Le retour, la queue entre les pattes…

Hello ! Bien sûr, je ne suis pas un chien, je n’ai pas de queue (pas plus qu’un mâle de notre espèce), pas plus que je n’ai de patte. Mais l’expression me parlait bien : revenir, la queue entre les pattes, ou les jambes, comme vous voulez… Ce qui signifie peu ou prou avoir un peu honte…. parce que je vous ai annoncé dans cet article que j’arrêtais le blog et que c’en était fini et qu’au demeurant, je suis encore et toujours là. Je devais d’ailleurs sans doute m’en douter au moment où je l’ai écris, j’ai eu un doute, comme en témoigne le point d’interrogation final (entre parenthèses, quand même…).

sans fard, sans maquillage, les cheveux au vent (ahahahaah….) et le pif rougi par le soleil : c’est moi en ce moment, pour vous montrer le « reflet de mon être intérieur »
(c’est trop beau c’que j’dis)

Faut dire que j’étais assez mal en point : j’avoue tout, depuis un an, ce n’est pas la fête dans ma tête. Je n’invoquerai pas la crise sanitaire, même si elle a sans doute eu une incidence sur nous toutes et tous, mais c’est plus personnel. Voir ses parents vieillir, diminuer, puis s’effacer peu à peu avant de disparaitre est une épreuve. Et c’est celle de cette année écoulée… Des hauts, des bas, des pleurs, des petites victoires jusqu’à l’effondrement final. Ma mère, je lui ai tenu la main jusqu’au bout, je savais, je sentais qu’elle allait partir, je ne voulais pas qu’elle soit seule. Mon père l’avait été et je m’en suis presque voulu (même si au demeurant, rien ne le laissait présager).

Alors j’ai serré les dents, pour tenir, tout ce temps, l’accompagner au mieux, avec les différents soucis que cela pose : prendre des décisions douloureuses (mettre sa mère en Ehpad), trouver une place en temps de Covid (les établissements venaient d’être reconfinés, il y avait des cas partout), trouver le juste milieu (il n’y en a pas vraiment), accorder sa confiance, etc…. tout ça est comme un immense tourbillon dans la tête et ça remue, croyez moi, ça remue. Le hasard de la vie fait que d’une fratrie de trois enfants (j’ai deux frères), je suis la seule fille et je me suis retrouvée quasi seule à gérer et ce fut difficile de se sentir, justement, seule. Je crois qu’à moins de ne l’avoir vécu, ces choses sont difficiles à comprendre.

Bref : tout ça pour dire que le tourbillon était enclenché et qu’encore aujourd’hui, il tourne. Peut-être que l’apaisement arrivera. Je fais tout pour. Dans quelques jours, ça fera 4 ans que mon père est parti, 6 semaines que ma mère est allée le rejoindre. Et que je me sens comme orpheline, d’un passé dont je n’arrive pas à faire, en quelque sorte le deuil. Je ne sais pas pourquoi. Pourtant j’avance… je me le dois et surtout, je le dois à mon entourage. Et puis « c’est la vie » (ma phrase préférée), c’est dans l’ordre des choses. Sans doute que le fait de m’occuper de mes parents a eu une certaine incidence sur ma façon de voir les choses, c’est à n’en pas douter. Mais je sais aussi que mes enfants sont là, mon chéri aussi et que c’est eux qui comptent. J’étais d’ailleurs aussi tiraillée entre le temps passé auprès de mes parents et celui auprès de mes enfants. Pas facile d’avoir des parents âgés et des enfants encore jeunes. Mais « c’est la vie ». On fait avec, hein !

Bref, tout ça pour dire que je reviens « la queue entre les pattes », honteuse d’avoir annoncé un départ qui n’en était pas un, quelque chose que je déteste faire : je ne suis pas du genre à dire mille fois « je pars » et à regarder, observer ce qu’on dit ensuite pour savoir si oui ou non, finalement, je pars vraiment (pour preuve, j’ai quitté Insta et basta, j’ai fait de même avec Facebook il y a un an un jour de grand grand ras-le-bol). Bref. Ceci est un genre de mea culpa ou un appel au secours, peut-être. Une confidence sur mes « états d’âme », sur cette fatigue, principalement émotionnelle, qui fut la mienne et qui l’est encore. Mais plus que tout, moi j’aime écrire et j’aime interagir avec vous et j’espère que vous continuerez à me lire et à interagir, c’est ce qui fait du sens à mon propos et qui j’espère perdurera. La vérité est aussi que je suis bavarde, mais que seule, ça ne sert à rien… Les réseaux sociaux, la multiplication des canaux de communication font que les gens ne prennent plus le temps : de lire, de répondre, d’interagir, de discuter, même parfois entre amis – il faut prendre du temps pour les autres. Cette perte de temps pour les autres, c’est regrettable. Soyez là ! J’ai la chance d’avoir une petite communauté, que je pense fidèle et d’avoir l’impression de connaître chacune d’entre vous. Alors oui, je compte sur vous, pour être là, pour qu’on continue ensemble de faire vivre ce petit blog, même la queue entre les pattes ! Pour vous faire découvrir des pépites beauté, des lectures, et aussi des humeurs/états d’âme et aussi d’autres miscellanées. Belle journée à vous toutes !

27 commentaires pour “Le retour, la queue entre les pattes…”

  1. Tu n’as pas à avoir honte. Tu avais pris cette décision à un moment précis et heureusement qu’on a le droit de changer d’avis, dans la vie ! C’est bon signe si tu as envie de revenir !
    Pour le reste, ça prend toujours du temps de remonter la pente, mais tu y arriveras. Un jour tu te diras « ah mais au fait, je me sens bien depuis qq temps » ! Et je te souhaite que ça vienne le plus rapidement possible.
    Bonne journée !

  2. Merci d’être revenue même si tu ne le dis pas, cela n’a pas du être facile.
    Je suis très heureuse de te lire…
    Je m’étais mise au sport et à la marche à pied grâce à toi… Tu m’avais motivé…
    Je crois que tout le monde depuis le covid a un peu perdu pied … Moi, je pensais être épargnée car je n’avais pas de proche touché … mais je sens plus fragile, plus à fleur de peau…
    Le confinement nous a montré que nous avions besoin de culture et de sport pour nous épanouir. J’ai beaucoup de mal à ressortir comme avant, je vis presque comme pendant le confinement… Bon, là, j’exagère. Mais je pensais que pendant les vacances, je sortirai et allais voir mes amies et Non…

    1. Moi je revis un peu depuis la vaccination, et j’ai envie de sortir, de « vivre » simplement… comme si je voulais rattraper le temps « perdu »… comme si je sortais d’une longue hibernation ! Je te souhaite aussi de refaire surface ! Bisous

  3. Welcome back, ça fait plaisir 🙂
    C’est ton blog et tu as le droit de partager, de partir et revenir…
    A nouveau, tes mots me touchent ; je vais partager ce post auprès d’une amie qui elle aussi est dans ce foutu tourbillon… que « les gens » ne peuvent imaginer…
    Je ne peux que te souhaiter de retrouver l’apaisement avec ta famille, et de (re)prendre plaisir avec l’univers de la beauté, les livres etc etc…
    A bientôt, bonne journée :-*

    (ps : je constate un nouveau commun : le nez rouge haha)

  4. coucou
    quel plaisir de te retrouver
    tu as le droit de partir et de revenir, ne t’en veux surtout pas !
    ce que tu as vécu est très violent et tu as parfaitement le droit de te rouler en boule et de n’avoir envie de voir personne, comme tu as exactement le même droit de revenir !
    à tout bientôt
    bonne continuation

  5. Je comprends totalement ton état d’esprit. Ma maman est partie il y a 3 ans et demie et comme toi, je l’ai accompagnée jusqu’au bout. Et encore aujourd’hui elle laisse un trou béant (« faire son deuil » est une expression que je ne comprends pas tellement il me semble impossible à faire).
    A ce propos, le livre de Christophe Fauré « vivre le deuil au jour le jour » est très bien.

    Heureuse de te relire en tout cas. J’espère que ce petit espace virtuel t’aidera à respirer.

  6. Ravie que tu es décidée de revenir à l’écriture de ton blog ont dit que l’écriture est l’apaisement de soi même et que écrire réuni les deux joies:parler seul et parler à une foule . Je te rassure cette citation ne m’appartient pas mais je l’ai prise de Cesare Pavese je trouve qu’elle te correspond.
    Dans tous les cas contente de ton retour.Bouchra

  7. C’est plus facile à dire qu’à faire, mais, y a pas de honte à avoir, ni de culpabiilté. On dit tous des choses qu’on regrette, on a tous des choix sur lesquels on revient parce que finalement, on évolue, la situation aussi et c’est comme ça.
    Le contexte actuel est facile pour personne, et les évènements qui sont survenus chez toi, même si « c’est la vie », ne les rendent ni moins douloureux ni plus faciles à gérer.

    Laisse toi le temps. Et si un jour tu veux allez te cacher du monde entier, pour le lendemain danser sur la place publique, c’est pas grave. Si à l’instant T c’est ce qui te fait envie ou te rend – même juste un peu – heureuse, et ben soit. Et les grincheux iront voir ailleurs.

    1. Bonjour,
      Au plaisir de te relire et bon retour. J’aime tes articles beauté , tes récits de voyage comme les voyages en train.
      Tu es inspirante et plein de bonnes choses.
      Bisous

  8. Pas de honte à avoir, c’est ton espace tu fais comme tu as envie. Suis contente de te relire.
    Prends du temps pour toi (surtout si ça doit passer par ton blog) et pour les tiens.
    Je t’embrasse

  9. On l’avait dit, que si tu voulais papoter, on trouverait un moyen. Bon retour donc.
    Perdre ses parents je ne peux pas savoir ce que tu peux ressentir, j’ai perdu des proches mais ce n’était pas mes parents. Mais je me doute de la douleur qie ça peut être et il n’y a pas de honte des réactions qui en découlent.
    A défaut de gros bisous à toi et au plaisir de te relire plus régulièrement à nouveau

  10. Y a pas avoir honte de quoique ce soit. C’est ton blog et ton espace, si les gens sont pas contents, qu’ils passent leur route (mais je pense que ta communauté ici ne te juge pas et est, comme tu le sous-entend, bienveillante).
    J’ose même pas imaginer à quel point cela doit être dur de perdre la personne qui t’a donné la vie et avec qui tu as partagé de bons et moins bons moments. Et le temps de se retrouver après un tel événement peut prendre un certain temps et passer par des phases de « up » et de « down ». Et écrire allège (légèrement) la souffrance. On est là 🙂

  11. Bonjour,
    Changée d’avis n’est pas une honte. Mes parents vieillissent aussi et ma peur va avec. Je serais moins entourée que toi (célibataire sans enfants ) mais notre douleur sera la même hélas. Tu as le droit de prendre du recul et soin de toi, faut pas culpabiliser ou te justifier.

    Bye

    1. Oui, voir vieillir ses parents est difficile, les voir « changer » physiquement, moralement…. puis pire… mais pouvoir accompagner ma maman m’a apaisée (ce que je n’avais pas pu faire avec mon papa, n’ayant pas vu les choses « venir », même les médecins n’y avaient pas cru 🙁 Parfois je me dis « si j’avais su », mais rien n’aurai changé…. alors au moins, j’ai été là pour ELLE

  12. Hello ! Revenir de vacances, trier les mails et découvrir un nouvel article de Vesper alors que c’était la fin…. je m’en réjouis ! Contente que tu aies envie de continuer, pour notre plus grand intérêt ! Je ne lis pas beaucoup de blogs, pour la simple et bonne raison qu’il y a de moins en moins et peu sont qualitatifs et diversifiés comme le tien ! Prends le temps qu’il faut pour revenir… moi je file lire le reste ! Happy !

  13. chouette tu es revenue !
    j’ai perdu mes deux parents en 16 mois après les aoir veillés plusieurs jours, crois bien que je comprends et t’adresse ma sympathie

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