Une seconde jeunesse pour la coiffeuse de mémé* (en 10 étapes)

Une seconde jeunesse pour la coiffeuse de mémé* (en 10 étapes)

C’est un vieux meuble de famille : il appartenait à la grand-mère maternelle de mon chéri – mémé Suzanne – qui le tenait elle-même d’une de ses tantes dont le mari était ébéniste (vous suivez?)… Ce dernier l’avait entièrement façonné au milieu des années 40 (il a laissé des indices datés à l’arrière du meuble!) et le meuble trônait dans la chambre des grands-parents de mon chéri… Et puis un jour ma belle-mère m’a proposé de récupérer ce meuble lorsque la maison dût être vidée…

meuble-et-environnement

alors oui, ce n’est pas exactement une coiffeuse dans le sens où elle est pleine de tiroirs sur le devant et on ne peut pas s’asseoir devant, mais peu importe… c’est le style !

J’avais toujours rêvé d’avoir une jolie coiffeuse !

Un beau meuble comme ça, de famille, de surcroit, ça ne doit pas se perdre. J’avais la place dans mon bureau, « dans mon boudoir », pile entre deux bibliothèques… C’était presque fait pour. Le destin.

Elle pèse le poids d’un éléphant en fin de gestation (bois massif et 3 plateaux demarbre) et a longtemps trôné dans mon bureau « en l’état », brute de décoffrage, surtout brute de son état d’origine, en bois rustique… La voici « d’origine »

avantEt par manque de temps et devant « l’ampleur » de la tache, j’ai sans cesse repoussé son relooking. Devoir la déplacer, déjà… La décaper, peut-être? La poncer, la peindre, etc…

Mais j’avais mon idée.

Alors au bout de trois ans à rester dans mon bureau sans être mise à l’honneur, je m’y suis enfin attelée… Sur un coup de tête et sans regret.

J’avais déjà relooké une grande partie de notre salon/séjour en repeignant de vieux meubles avec une peinture spéciale qui autorise le fait de travailler sur meubles non décapés. Un temps précieux gagné. J’ai donc opté pour cette solution de semi-facilité pour donner une seconde vie à la coiffeuse de mémé.

 

 

  • 1ère étape : protéger le chantier. Parce qu’après avoir réfléchi, à part le très grand miroir que j’ai retiré du mur où il est solidement fixé, je n’ai pas déplacé le meuble de beaucoup… Mon bureau, où il trône a l’avantage d’être spacieux pour que je puisse y bricoler un peu.
protéger le miroir biseauté de la peinture

protéger le miroir biseauté de la peinture

coiffeuse-demontee

tout démonter, portes et tiroirs

  • 2ème étape : le grand nettoyage. Lessivage à la lessive Saint-Marc bien connue des bricoleurs pour dégraisser le meuble…

 

  • 3ème étape : pose de la sous-couche spécial bois. Bien choisir ce type de produit si l’on envisage de travailler sur le meuble sans le décaper. Ce produit aide à préparer le terrain notamment en permettant d’avoir une couche d’accroche et ensuite en bloquant la remontée des tanins du bois (et vous verrez plus loin que c’est utile !). Pour ma part, j’ai repris les mêmes produits que j’avais déjà testés (et approuvés) pour un autre « chantier », avec la marque Liberon (chez Leroy Merlin)
sous-couche-bois-liberon

Temps de séchage (4 heures mini, une nuit complète en pratique), léger ponçage pour préparer la première vraie couche de peinture.

  • 4ème étape : première couche de peinture. J’ai utilisé une peinture « naturelle » à la caséine, couleur blanc (les vitrines de mon bureau sont des meubles Ikéa de la série Hemnes blancs) de la marque Liberon.
peinture-caseine-liberon

Temps de séchage (4 heures mini), re-léger ponçage.

  • 5ème étape : seconde couche de peinture. Re-temps de séchage.
detail-peinture-porte
  • 6ème étape : pose de la couche de finition, « protection chaulée » toujours de la même marque Liberon. (une protection invisible sur les peintures déjà posées, comme un vernis mat incolore)
produits-liberon
  • 7ème étape : pose de la patine argent pur. C’est une patine cirée que j’avais déjà utilisée pour d’autres meubles. Ici, l’idée était de souligner les reliefs du meuble à l’aide de cette patine pour les mettre en valeur. J’applique la cire au pinceau dans les reliefs et je « brosse » avec un chiffon doux pour donner l’aspect patine.
patine-argent-pur-liberon detail-patine-argent
  • 8ème étape : le fait d’avoir peint sans décaper pose la question du « et maintenant, on fait comment pour les tiroirs? ». Oui parce que sous-couche + une couche de peinture + une autre couche de peinture = couche de finition = sur-épaisseur. Dans les faits, les tiroirs étaient déjà un peu récalcitrants avant ce relooking, c’était donc l’occasion de les remettre d’aplomb en ponçant à la fois l’extérieur du tiroir (sur les côtés) et l’intérieur du meuble, le long duquel glissent les tiroirs.

 

  • 9ème étape : nettoyage à fond… La poussière de ponçage, c’est un peu l’horreur.
le papier ponçage qui donne la touche finale au meuble mais te tues les doigts et remplit ta maison de poussière (grrrr - j'exagère à peine !)

le papier ponçage qui donne la touche finale au meuble mais te tues les doigts et remplit ta maison de poussière (grrrr – j’exagère à peine !)

 

  • 10ème étape : admirez le résultat et sourire. Se dire qu’on aurait dû s’y atteler depuis belle lurette.
detail-patine-argent detail-coiffeuse-relookee heres-the-result coiffeuse-relookee

 

Maintenant, je suis lancée et je me lance dans un grand « relooking » d’intérieur, un relooking amorcé il y a deux ans dans notre grande pièce à vivre…mais que je dois poursuivre… L’hiver, on a envie d’avoir un intérieur comme un cocon…
meuble-et-environnement
Une dernière avant/après

avant-apres-relooking-coiffeuse

Si ce genre d’articles vous plaît, dites-le moi, je vous en ferai d’autres avec un peu de découverte de mon intérieur….(parce que j’avoue que j’ADORE la déco !)

* « coiffeuse de mémé », ça peut avoir une connotation péjorative à l’oreille, mais en réalité, ça montre toute l’affection que nous avions pour cette grand-mère : mon mari ne l’a jamais appelé autrement que Mémé et moi c’est pareil… c’est difficile à décrire et j’ai conscience en me relisant que ça peut sonner un peu bizarre mais en réalité, c’est juste de l’affection !

28 commentaires pour “Une seconde jeunesse pour la coiffeuse de mémé* (en 10 étapes)”

    1. en relisant le titre, je me dis que ça peut faire « péjoratif », car les gens ne savent pas l’attachement qu’on avait à cette « mémé » et dire mémé, dans ce sens, n’était pas péjoratif, mais c’est vrai que ça fait coiffeuse de mémé, bof bof quoi… je vais ajouter un « disclaimer » 🙂

      1. les enfants se moquent de moi devant mon attachement à »mes petites affaires » ! en fait je ne suis pas douée pour le bricolage et pas patiente de tout donc je conserve et ne restaure rien ! mais on ne sait jamais çà peut servir !

    1. les deux grands-mères de mon chéri c’étaient des « mémés », les miennes ont toujours été mes babcias (mot polonais pour dire mamie… même si je ne me souviens plus de ma GM paternelle, j’étais trop jeune quand elle est partie)… mais c’est vrai que parfois mémé, ça fait mémé quoi 🙂 On se comprend !

  1. Bonjour,
    Je suis en train de réaliser un peu le même boulot sur une ancienne coiffeuse que ma mère (96 ans) avait achetée d’occasion quand elle avait 16 ans, donc beaucoup de sentimental.
    Ma question concerne le patiné. Puis-je avoir plus de précisions ? Doit-on attendre que le patiné soit sec avant de brosser avec un chiffon doux ou le fait-on dès qu’il est posé ?
    Merci
    Félicitations pour le résultat qui m’a vraiment donné envie de m’y mettre

    1. bonjour, oui, j’ai appliqué la patine dans les reliefs et frotté avec un chiffon doux pour terminer l’application, dans la foulée, pour « adoucir » l’effet ! c’est une cire, donc « gras », si on attend que ça sèche – ça ne le sera jamais complètement – mais ça ne sera plus possible d’étaler ! Bonne rénovation !

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